Quelques conseils simples pour maintenir le vôtre en parfait état, améliorer son rendement et économiser sur le coût des réparations
Comme le savent tous les propriétaires et opérateurs de véhicules à chenilles, une part importante des coûts d’entretien est imputable à ce système de propulsion d’une importance critique, soit près de 50 % selon certaines estimations. Malgré leur robustesse, les engins à chenilles comportent de nombreuses pièces mobiles et fonctionnent dans des conditions particulièrement salissantes. Raison de plus d’accorder une attention particulière à leur entretien et à leur bon état de marche !
Il va sans dire que le maintien de la propreté du mécanisme et le maintien d’une tension adéquate sont les deux premiers critères à respecter pour assurer le bon fonctionnement du train de roulement. Cependant, un certain nombre d’autres facteurs peuvent faire pencher la balance entre un fonctionnement sans faille et des visites répétées chez le mécanicien.
Limitez l’usure au minimum
Les composants du train de roulement sont soumis à de lourdes charges qui finissent par provoquer de l’usure et mener tôt ou tard à leur remplacement. Ces composants à usage intensif n’ont pas de durée de vie précise : plus ils sont malmenés, plus vite ils doivent être remplacés. Il est toutefois possible d’agir sur certains facteurs pour limiter l’usure et prolonger la durée de vie utile du train de roulement.
À quel usage l’équipement est-il destiné ? Certains travaux sont plus exigeants que d’autres, le couple transmis par la chaîne cinématique étant le principal facteur de contrainte mécanique. Plus le système est soumis à un couple élevé, plus l’usure est prononcée.
Si vous déplacez littéralement des montagnes, la force de gravité est à la fois votre alliée et une source de contrainte redoutable pour votre équipement. Pour remonter une pente, gravir des sommets et traverser des fossés, l’engin doit lutter contre la gravité et soumettre les pièces mobiles à des contraintes supplémentaires.
Qu’en est-il des débris accumulés sous les chenilles ? Des cailloux ou autres gravillons seront inévitablement charriés par les chenilles jusqu’au train de roulement, ce qui risque de mettre ses limites à rude épreuve. Même le sable fin le plus doux, fortement abrasif, nécessite une attention quotidienne, puisqu’il risque d’endommager les pièces mobiles.
Écartez tous ces facteurs matériels, et votre équipement n’est pas encore tiré d’affaire : il reste encore le facteur humain. La rudesse avec laquelle un opérateur utilise son équipement et l’attention qu’il porte à son entretien quotidien peuvent influencer considérablement la durée de vie des pièces.
Savoir bien (se) conduire
La plupart des mauvais traitements infligés par les opérateurs sont motivés par des exigences de productivité : conduire une machine plus vite et plus énergiquement est souvent considéré comme un moyen d’abattre une somme de travail plus importante en moins de temps. Il suffit toutefois de répéter de mauvaises habitudes comme celles-ci à l’envi pour que la machine montre vite des signes d’épuisement.
Nous avons mentionné la conduite trop rapide sur terrain accidenté, mais une exploitation trop intensive en général – qu’il s’agisse de creuser, de déblayer, de ratisser, de pousser, de défoncer, de charger, de transporter ou de niveler – peut aussi avoir raison de l’équipement. Qu’en est-il du fait de transférer la puissance d’excavation sur la roue d’entraînement arrière plutôt que sur les roues libres avant ? Ou de creuser latéralement et de placer le train de roulement sous tension croisée ? Si elles ne sont pas corrigées, ces habitudes sont extrêmement dommageables pour une machine, tout comme le fait de patiner sur un sol mou ou de ne pas changer le sens de manœuvre.
L’utilisation de la marche arrière lorsque cela n’est pas nécessaire exerce une contrainte indue sur les composants, au même titre que le fait de travailler en pente raide au lieu de niveler préalablement l’équipement. Ce sont là quelques habitudes que les gestionnaires de parc de véhicules gagnent à repérer et à corriger. Mais là où ils ont le plus de chances d’économiser sur les coûts d’entretien, c’est en offrant une formation approfondie aux opérateurs et en effectuant un suivi sur le chantier pour garantir la bonne compréhension et l’application des pratiques d’excellence opérationnelle.
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