Formateur technique: rester à la fine pointe de la technologie

Formateur technique pour les équipements lourds Cat

Depuis plus de quarante ans, François Boissonneault travaille dans la mécanique. Aujourd’hui formateur au service de la formation technique sur les équipements lourds chez Toromont Cat, il nous parle de son travail, de son parcours et du métier de technicien d’équipements lourds.

 

Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?

Je suis sorti de l’école en 1981 en ayant complété une formation en  mécanique automobile. J’ai commencé comme technicien, puis en 1993 je suis arrivé premier au concours de General Motors au Canada et j’ai décroché un poste communicateur technique, à Toronto. J’ai décidé de revenir au Québec pour rejoindre ma famille. J’ai deux DEP : un en engins de chantier et un en mécanique automobile. Je suis passé par la manutention qui est très similaire à l’automobile, mais en équipements lourds les exigences sont un peu plus élevées et le niveau n’est pas le même, car de nombreuses technologies n’existent pas dans l’automobile, comme l’hydraulique.

 

Comment es-tu devenu formateur chez Toromont Cat ?

J’avais un plan de carrière en commençant le métier. Je ne me voyais pas au début m’enlever les mains de l’huile pour devenir formateur ! Lors d’une entrevue, Mario Racette, qui est superviseur de la formation technique et mon supérieur, m’a dit « on va te peindre en jaune et bien te former pour devenir formateur ». Je n’ai aucun regret. J’ai travaillé fort pour en arriver là. J’ai mis les bouchées doubles et la tête dans les livres pour me mettre au niveau en mécanique d’équipements lourds, particulièrement en hydraulique qui était un domaine tout nouveau pour moi. Et c’est aujourd’hui la partie dans laquelle je suis le plus à l’aise !

J’ai aussi beaucoup voyagé pour apprendre avec Cat, aux États-Unis, en Allemagne et je me suis fait un réseau de contacts. Il m’arrive d’échanger avec ces contacts internationaux pour résoudre certains problèmes et nous entraider. Une mystérieuse panne de pelle mécanique au pont Champlain à Montréal à cause du système d’exploitation Windows a ainsi été réparée avec les conseils d’un technicien allemand ! 

 

Est-ce que les cours que tu donnes sont plutôt théoriques ou pratiques ? À qui donnes-tu de la formation? 

C’est du 50 %-50 %. Je fais autant de théorie que de pratique. Nos élèves se classent en trois groupes différents: des apprentis techniciens, des techniciens travaillant chez des clients de Toromont Cat et des techniciens certifiés employés par Toromont Cat. Pour les apprentis, tout est à apprendre. C’est gratifiant pour un formateur. Il y a beaucoup de questions, d’interactions, d’envie de découvrir. Avec nos techniciens d’expérience c’est un petit peu plus sérieux. Les questions sont plus pointilleuses, dans le sens où on va plus « profond » techniquement, sur des composants de la machine qui sont moins connus. Il faut être préparé, et c’est gagnant-gagnant, car j’apprends aussi pendant ces formations parce que je me fais mettre au défi. Pour les techniciens de nos clients, les attentes sont différentes, ils réalisent souvent des travaux moins “en profondeur” que les nôtres et se concentrent plus  sur l'entretien et les réparations mineures.

 

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton travail ? Quels sont tes plus grands défis ? Et quel est ton plus beau projet ?

J’aime beaucoup la partie technique. Regarder un schéma et essayer de se représenter chaque composant de manière transparente. Les nouveaux enjeux aussi, car la technologie avance, on apprend chaque semaine. Il faut lire des plans et de la documentation et se tenir au courant pour suivre l’évolution, ça va vite ! Mon défi pour moi, c’est que tous les participants d’une formation apprennent quelque chose, et allumer quelque chose dans les regards des personnes que je forme.

 Moi et les autres formateurs on aime ça quand tu « en as pour ton argent » et que tu apprends. C’est pour ça qu’on fait ce travail. Mon projet préféré, c’est le programme de mentorat des apprentis pour partager mon savoir-faire. Je suis exigeant avec les apprentis et je sais les challenger, mais j’aime aussi être là pour accompagner et encourager nos futurs techniciens.

 

Quelle est la réalisation dont tu es le plus fier ?

En réponse à des demandes de clients et de techniciens, nous avons créé un cours de Tool Control (Commandes d’accessoires). À l’origine, Caterpillar ne donnait pas cette formation et personne ne maîtrisait le sujet chez nous. Il m’a fallu réaliser le cours de A à Z sans aucune documentation existante. Ça veut dire apprendre tous les paramètres, identifier les besoins et enseigner. Je suis parti de zéro, j’ai appris un système que personne ne connaissait et j’en ai fait un de mes meilleurs cours ! Et chaque semaine, je « dépanne » au moins deux techniciens sur cette technologie.

 

Comment concilies-tu travail et famille ?

Je suis souvent en déplacement, mais il est possible d’aménager mon temps. En vieillissant, j’ai moins besoin et envie de faire des heures supplémentaires et je privilégie mes loisirs en reprenant le temps cumulé . J’aime accumuler des heures pour pratiquer le golf.

 

As-tu des regrets ? En regardant ta belle carrière, si tu pouvais revenir en arrière que changerais-tu ?

On ne peut pas revenir en arrière, mais avec l’expérience et si je devais refaire des choix, je n’aurais pas commencé par l’automobile. Si tu travailles dans le secteur, c’est difficile de percer. Chez un concessionnaire, tu vas passer des années à faire des changements d’huile avant de pouvoir lever un capot et de changer un moteur. Dans l’industrie de la machinerie lourde, dès l’apprentissage tu rentres dans le feu de l’action, tu fais de la grosse mécanique. Et ce n’est pas un mystère : les salaires sont le double de ceux de l'automobile où les clients ne veulent jamais payer d’heures supplémentaires. Dans le « lourd », les clients ont besoin de leurs machines le plus rapidement possible, et les heures supplémentaires sont là.

 

As-tu un message à transmettre aux futurs techniciens intéressés par un DEP en équipements lourds ?

Choisissez en partant un employeur qui vous accompagne ! Quand tu rentres chez Toromont Cat, tu obtiens un « package » en franchissant la porte. Tu vas recevoir des formations, être à fine pointe de la technologie et le rester. Si tu sors de l’école pour aller travailler comme mécanicien sans faire de mise à jour professionnelle, tes compétences pratiques vont diminuer au fur et à mesure des évolutions technologiques, et tes options de carrière aussi.

 Chez Toromont tu n’auras pas seulement un job, mais une carrière avec des opportunités de développement. En plus, tes efforts seront récompensés, car la compagnie privilégie les recrutements internes. 

 

 

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À propos de l'entreprise
Toromont Cat

Toromont Cat est votre concessionnaire Cat au Manitoba, en Ontario, au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard, à Terre-Neuve-et-Labrador ainsi qu’au Nunavut. Notre mission : fournir et réparer de l’équipement neuf et d’occasion en offrant à nos clients sur les marchés que nous desservons une expérience de qualité supérieure et un soutien exceptionnel.