La place des femmes c’est partout où elles veulent bien aller. Plusieurs domaines autrefois réservés aux hommes deviennent de plus en plus accessibles aux femmes et celles qui s’y sont installées ont un message fort à transmettre : allez-y, si vous avez la passion, que vous soyez un homme ou une femme ça fera votre bonheur et vous réussirez.
Elles aiment le ronronnement du moteur diesel et la carcasse d’acier jaune, elles travaillent tous les jours avec de la machinerie lourde. Erin et Annie sont mécaniciennes chez Toromont Cat et elles font de la mécanique sur toutes sortes de machines Caterpillar. Céline est opératrice de machinerie lourde dans une mine au Nunavut. Nous les avons rencontrées pour savoir comment le travail d’une femme avec de l’équipement lourd?
Les deux mains dedans!
Erin Robinson, technicienne de composants, est nouvellement arrivée dans l’équipement lourd et chez Toromont, elle a fait ses armes dans l’aéronautique avant de faire la transition suite à la pandémie. Inspirée par son père qui est aussi mécanicien, elle a de bons souvenirs des moments passés à l’observer dans l’atelier. Il n’a pas fallu plus que cela pour qu’elle suive ses pas!
Ce qu’elle aime le plus de son travail:
“J’apprends de nouvelles choses tous les jours et ça me donne envie de venir travailler tous les matins!”
Son conseil si le métier vous intéresse:
“Je ne pensais pas pouvoir être mécanicienne et pourtant, il fallait juste que je me lance et que je l’essaie. Si ça t’intéresse, il faut au moins l’essayer!
C’est un milieu majoritairement masculin alors il faut un peu développer une carapace et s’attendre aux commentaires de toutes sortes, mais il ne faut pas laisser ça t’arrêter, c’est un métier super valorisant.”
Annie Robichaud, technicienne d’équipement lourd en atelier, a adopté le métier il y a déjà 12 ans! Elle a débuté comme technicienne au Centre du camion Hewitt devenu Toromont Cat et a fait la transition vers l’équipement lourd dans les dernières années. Elle s’est d’abord orientée en sciences de la nature et c’est une annonce pour un programme de formation dans le journal qui lui a donné l’idée de la mécanique. Elle s’est dit pourquoi pas, elle s’est lancée, elle a adoré ça et n’a jamais regretté!
Ce qu’elle aime le plus de son travail:
“J’aime me surpasser, les challenges et le travail bien fait et c’est un métier qui me permet de faire cela.”
Son conseil si le métier vous intéresse:
“Foncez! Ça peut être intimidant ou faire un peu peur mais allez-y essayez le si ça vous appelle. Oui, vous allez travailler avec surtout des gars et vous allez parfois être le centre de l’attention sans le vouloir mais ne laissez pas ça vous arrêter. Il y a aussi toujours des gens sur notre chemin qui sont là pour nous supporter.”
La finesse au volant des géants
Il y a encore beaucoup plus d’hommes que de femmes qui travaillent dans les mines en général, mais la quantité de femmes qui s’y aventurent a bondi au cours de la dernière décennie. On note même une tendance: les femmes s’imposent comme opératrices des plus gros camions au monde, les camions miniers. Elles sont même devenues prisées; leur habileté et leur attention aux détails en font d’excellentes opératrices qui, selon plusieurs contremaîtres, font une différence sur l’efficacité des opérations et sur la durabilité des machines.
Céline Beauséjour est opératrice de machinerie lourde depuis 9 ans. Elle a commencé sa carrière en foresterie, fait un passage en construction avant de faire le saut dans le monde des mines. C’est une orienteuse de Service Canada qui l’a aiguillée vers la profession et elle lui en est extrêmement reconnaissante!
“J’ai toujours eu une affinité pour tout ce qui a un moteur, ça me parle et je comprends vite comment ça marche alors c’est la job parfaite pour moi!”
Selon son expérience, c’est plus difficile pour une femme de faire sa place et de se faire engager dans la construction, il y a plus d’ouverture dans la foresterie et les mines.
“Il y a un contracteur minier qui m’a donné une chance et m’a embauché pour opérer de la machinerie à la mine Meliadine au Nunavut, j’adore ça. Je travaille sur plusieurs machines; des pelles, des chargeurs, des camions, des bulldozers, des niveleuses… Là, je viens de commencer à travailler sous terre, j’apprends plein de choses et c’est super stimulant.”
Ce qu’elle aime le plus de son travail:
“J’aime ça être dans une machine tout simplement. Aussi, il y a toujours quelque chose à apprendre, à perfectionner, de nouvelles machines, des nouvelles tâches ou techniques, des défis… j’aime les défis.”
Son conseil si le métier vous intéresse:
“Allez-y! Je veux voir plus de femmes travailler avec moi! Il ne faut pas avoir peur de demander des conseils à ses collègues pour apprendre et pratiquer beaucoup, on devient bon en pratiquant, il faut faire des heures! Vous allez vous faire regarder différemment, entendre et être la cible de pas mal de blagues plus ou moins bonnes, il ne faut pas s’arrêter à ça. Il y a aussi beaucoup de femmes dans l’industrie et on est solidaire, on s'entraide. Aussi c’est une carrière tellement stimulante et satisfaisante!”
Conclusion
Suivez votre passion, peu importe où elle vous mènera. Naturellement, si c’est autour de machines Caterpillar c’est encore mieux ;-)
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