Les constructeurs navals recouvraient leurs couvre-chefs de goudron et les laissaient sécher au soleil pour se protéger la tête contre les objets qui risquaient de se décrocher à tout moment du navire.
C’est toutefois à l’ancien combattant et fabricant d’équipement minier Edward Dickinson Bullard qu’on doit l’invention du premier « casque à coque dure » en 1919. Fait à partir de toile ébouillantée, de colle et de peinture noire, ce casque a plus tard été remplacé par le Skullguard de MSA, également conçu par Bullard pour les travailleurs des chantiers du Golden Gate Bridge, à San Francisco, dans les années 1930.
L’ingénieur en chef du Golden Gate Bridge, Joseph Strauss, avait fait appel à Bullard pour concevoir des casques spécialement destinés à protéger les sableurs. Bullard a créé un modèle muni d’un écran facial, d’une lunette qui n’obstruait pas la vue et d’un système de ventilation raccordé par un tuyau à un compresseur d’air.
Modèle breveté par Bullard en 1929
(Crédit image au Smithsonian Magazine)
Les casques de Bullard représentaient la crème de la crème, mais leur coût élevé constituait un frein à leur adoption à grande échelle.
En 1938, les casques en aluminium, plus légers, ont connu un grand essor – sauf bien entendu pour les travaux électriques (la sécurité avant tout!). Puis, dans les années 1940, les casques en fibre de verre ont envahi le marché, avant d’être balayés à leur tour par les casques en thermoplastique moulé par injection, qui ont dominé les ventes au cours des années 1960.
L’année 1961 a vu apparaître le casque Topgard avec sa coque en polycarbonate; puis, un an plus tard, c’était au tour du casque V-Gard de faire son apparition. Il reste encore à ce jour le casque de protection le plus porté aux États-Unis.
Le travail et la sécurité sur les chantiers ont évolué, et la conception des casques de protection aussi.
De nos jours, les casques de protection sont faits de polyéthylène haute densité (PEHD) ou de résines industrielles évoluées comme l’UltemMD. Le casque typique est doté d’un rebord incurvé qui redirige l’eau de pluie vers la visière plutôt que dans le cou de la personne qui le porte. Mentonnières, protège-oreilles et visières de sécurité comptent parmi les accessoires fonctionnels qui sont venus s’y greffer.
Casque de protection moderne
(Crédit image au Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail)
Chaque casque de protection varie également en couleur selon le rôle de la personne qui le porte. La majorité des casques respecte un code de couleur, même si celui-ci n’est pas toujours le même d’une entreprise à l’autre :
Blanc : gestionnaires, contremaîtres, ingénieurs et superviseurs
Vert : inspecteurs de la sécurité, recrues et travailleurs en période d’essai
Jaune : manœuvres et opérateurs de terrassement
Brun : travailleurs effectuant des tâches sous haute température comme les soudeurs
Sur 100 000 travailleurs de la construction au Canada, 26 subiront une lésion cérébrale au cours de leur carrière. Pire encore, des chercheurs ont révélé qu’en 2012, à peine 16 % des travailleurs ayant subi des blessures à la tête portaient un casque de protection, et ce, même s’il s’agissait d’une exigence obligatoire.
Ce sont des statistiques inquiétantes comme celles-ci qui expliquent la grande priorité qu’accorde Toromont Cat à la santé et à la sécurité. Nous disposons d’un programme complet d’équipement de protection individuelle qui surpasse les normes les plus strictes de l’industrie. Les membres de notre équipe sont rigoureusement formés aux règles de sécurité sur les lieux de travail et portent les casques de protection les plus performants du marché.
Adepte des casques de protection? Envoyez-nous des photos de votre préféré!
Pour en savoir plus sur l’importance des casques de protection, consultez le site du Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail.