On dit que la nécessité est la mère de l’invention. Et on pourrait ajouter qu’une situation de crise la fait naître plus vite!
En 1998, la crise du verglas dans l’est du Canada a plongé de nombreuses régions dans une crise de l’électricité, ce qui a engendré une grande réflexion sur l’autonomie énergétique. Combinée à la déréglementation de l’industrie de l’électricité en Ontario, elle a apporté une nouvelle façon d’aborder la production et la distribution d’énergie.
À l’origine, le projet de la ville de Markham avait pour objectif d’assurer le chauffage et la climatisation de bâtiments dans la communauté de façon fiable et économique. Leur centrale produit de l’eau chaude, de la vapeur et de l’eau refroidie qui sont distribuées dans le secteur via un réseau de tuyaux souterrains qui alimentent chaque bâtiment, ce qui évite l’installation de fournaises ou de chaudières dans chaque immeuble. En étant extrêmement fiable, ce système alimenté par le gaz naturel est dans son ensemble un exemple d’économie d’échelle qui génère de l’électricité comme sous-produit. La centrale a mis en œuvre une stratégie de cogénération dynamique utilisant des génératrices à moteur alternatif et des technologies de récupération de chaleur de pointe afin de pouvoir également fournir en électricité les immeubles résidentiels et commerciaux de la communauté, devenir une source d’électricité d’urgence et même revendre de l’électricité au réseau de distribution électrique de l’Ontario.
Au fil des années, la centrale de Markham n’a cessé de prendre de l’expansion démontrant bien que ces méthodes étaient efficaces et fiables. La ville a emboîté le pas à une nouvelle ère de production d’énergie qui considère des facteurs allant bien au-delà de la centrale classique et de son réseau de distribution d’électricité. Il est certain que nous verrons de plus en plus de projets énergétiques locaux et indépendants alimentés par une combinaison de sources d’énergie et de technologies. Ces nouvelles façons de concevoir la fourniture d’énergie s’avèrent intéressantes pour les communautés comme pour les industries.
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